Le pays étudie chaque année les nouvelles études qui paraissent sur la cigarette électronique. Le rapport officiel de 2022 continue de recommander la vape aux fumeurs.
Le gouvernement britannique renouvelle sa confiance à la vape
En 2015, le ministère de la Santé britannique annonçait les conclusions des différentes études qu’il avait commanditées concernant la toxicité de la cigarette électronique et ses différents effets sur la santé, comparés à ceux du tabagisme. À cette époque, il déclarait pour la première fois que vapoter est « au moins 95 % moins nocif » que fumer. Chaque année depuis lors, un rapport est établi au Royaume-Uni, afin de poursuivre les recherches à ce sujet. L’édition 2022 du rapport a été dirigée par des universitaires du King’s College London, prestigieux établissement d’études supérieures classé parmi les 20 meilleures universités du monde. La semaine dernière, les conclusions de la 8e édition du rapport sont tombées.
Le vapotage, toujours beaucoup moins nocif que le tabagisme
Les conclusions du rapport
- Le vapotage ne représenterait qu’une « petite fraction des risques liés au tabagisme », que ce soit à court ou à moyen terme.
- Vapoter « n’est pas sans risque », notamment pour les personnes qui n’ont jamais fumé auparavant.
- Des études menées sur une période supérieure à 12 mois sont nécessaires pour évaluer les effets de la cigarette électronique à long terme.
- Des méthodologies plus normalisées et cohérentes dans les futures études amélioreraient l’interprétation des données.
Réduction des biomarqueurs toxiques chez les vapoteurs par rapport aux fumeurs
Dans le détail, l’examen de la littérature scientifique actuellement disponible a révélé une exposition « significativement plus faible aux substances du vapotage par rapport au tabagisme ». Autrement dit, les utilisateurs d’une cigarette électronique présentaient une grande réduction des biomarqueurs associés au risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Les chercheurs n’ont relevé aucune « augmentation significative » de biomarqueurs toxiques chez les personnes exposées à la vapeur d’une e-cigarette, qui ne fument et ne vapotent pas. Une preuve supplémentaire que le vapotage passif est à la limite de la signification clinique.
Très peu de mineurs vapotent alors qu’ils n’avaient jamais fumé avant
Les données de la dernière enquête nationale auprès des 11/18 ans au Royaume-Uni démontrent que 6 % des jeunes fumeraient. Un chiffre en augmentation par rapport à 2021 (4,1 %), mais toujours moins élevé qu’en 2020 (6,7 %).
Ils seraient 8,6 % à vapoter, contre 4 % en 2021 et 4,8 % en 2020.
Les puffs connaîtraient un réel succès chez cette population puisqu’ils étaient 5,3 % à utiliser des cigarettes électroniques jetables en 2020, 7,8 % en 2021, et seraient désormais 52,8 % en 2022.
Enfin, 98,3 % des 11/18 ans qui n’ont jamais fumé ne vapotent pas non plus.
Les systèmes ouverts semblent toujours préférés par les adultes
Les britanniques de 18 ans et plus seraient entre 12,7 et 14,9 % à fumer, selon les enquêtes, et ils seraient entre 6,9 et 7,1 % à vapoter. Des chiffres qui peuvent étonner au regard de la très large promotion de la cigarette électronique auprès des fumeurs, qui est exercée dans le pays.
Les puffs auraient séduit une partie de cette population également, puisqu’ils étaient 2,2 % à utiliser des vapoteuses jetables en 2021, et seraient aujourd’hui 15,2 %. Les systèmes dits « ouverts » restent cependant majoritaires puisqu’ils seraient 64,3 % à en utiliser aujourd’hui.
Enfin, la cigarette électronique reste l’outil le plus populaire pour arrêter de fumer chez les adultes du Royaume-Uni.